Entrer dans cette église, la trouver austère en découvrant ces murs bruts, tomber sous son charme sans s’en rendre compte. Voilà nous sommes conquis, au bout de quelques minutes on se sent bien et l épaisseur des murs ne nous fait plus peur.
Échauffement des voix entre nous sans la chef, c est hésitant, désordonné mais c est fait.
Les portes de cette bâtisse bénie s ouvrent, les gens arrivent: 10, 20, 30…le trac monte en même temps que l adrénaline. On a envie que ça commence.
Et ça commence ! Notre conteur lit le texte, le fil conducteur, l histoire du concert, celle du gospel.
Quelques mots sur ces hommes noirs qui ont quitté l Afrique…et bam la voix de la chef de chœur envoie Asimbonanga que nous reprenons avec une unité rare. On est soudé, lié, le public ne peut pas lutter, il est ému. Ses émotions passent du rire aux larmes comme nous !
Le chœur, les textes, les chants, les solistes, tout ça embarque ceux qui nous écoutent. Il m aura fallu 2 jours pour rassembler tout l amour qu on a reçu en échange de nos mélodies.
Je pense à plein de choses, plein de gens. Ceux qui sont dans le quotidien, ceux qui me manquent, ceux qui auraient aimé être là, celles qu on sait tristes et à qui nous dédions le concert.
C était fort, très fort, on n explique pas trop comment il est possible qu en entendant notre dernier chant, certains ont croisé leurs mains et ont prié. Pas la peine de chercher l explication, peu importe…les gens sont bien, ils ont aimé, ils nous le disent. Nous voilà remplis de bonheur !
Encore !
Sophie, choriste
Crédit photo : Le Quai de la Prod