Historique du Gospel

Le mot Gospel vient du mot God (Dieu) et Spell (Parole) ; Quoi qu’il en soit, ce type de chant est intimement lié avec l’Etre Suprême. C’est une musique qui a comme source d’inspiration Les Saintes écritures.

L’histoire du Gospel commence dans la douleur avec la déportation de millions d’Africains par ce qu’on appelle le Vieux Continent (l’Espagne, le Portugal, la Hollande, la Grande Bretagne, la France, l’Italie, la Suède et le Danemark) pour le commerce.

Le Gospel est avant tout un dialogue avec un Dieu qui est vivant et présent auprès des Noirs pour les aider à supporter leurs souffrances quotidiennes.

C’est en Août 1619, plusieurs millions de Noirs sont arrachés à leurs racines et entassés dans des navires pour être vendus aux propriétaires terriens du Nouveau Monde.

Les esclaves apprirent donc les cantiques et les psaumes en vigueur dans les paroisses, et les chantèrent à l’église mais aussi lors des évènements courants de la vie (mariages, baptêmes, enterrements, etc.).

En raison de cette souffrance, peu à peu, se produisit une identification de la communauté noire en esclavage, au peuple d’Israël captif en Egypte. Et les textes tirés de la Bible, principalement de l’Exode, revêtaient une signification toute particulière, en accord avec leur situation d’exilés. Nous avons beaucoup de classiques qui font ressortir cette identification « Nobody Knows (personne ne sait), I want to go home (Je veux aller à la maison), Go down Moses (Vas y Moise).

L’esclavage a été aboli en 1863 par A. Lincoln et des chorales ont alors commencé à voir le jour, notamment la première en 1866 avec les Fisk Jubilee Singers.
Ces chorales ont eu beaucoup de succès, surtout dans le milieu des Blancs. Le Gospel a vraiment été reconnu comme tel à partir de 1850 (car avant, on parlait plutôt de Négros Spirituals) avec l’urbanisation des populations noires, le Gospel s’étant développé dans les zones urbaines.

Mais c’est au 20ème siècle que le Gospel va acquérir ses lettres de noblesses.
C’est ainsi que se forment les quartets (chant à 4 voix dont un soliste, un ténor, un baryton et une basse), dont l’un des plus connus est le Golden Gate Quartet qui a commencé à se produire en 1935 et a connu un succès exceptionnel dans le monde.
De nos jours, les chorales ont toujours été une des formations emblématiques du Gospel. Depuis l’énorme succès du morceau « Oh Happy Day » enregistré par une chorale appelée les Edwin Hawkins Singers, ces groupes n’ont cessé d’occuper le devant de la scène.
Actuellement, il y a deux grandes tendances qui se dégagent dans le Gospel : la Sacred Gospel Music (la musique Gospel sacrée) et la Secular Gospel Music, une musique sacrée mais interprétée en dehors de son contexte sacré.

Personne ne peut rester vraiment indifférent au Gospel et il n’est pas nécessaire de croire en Dieu pour aimer cette musique ; tous ceux qui chantent et aiment cette musique sont parfois des athées convaincus, mais quelqu’un disait « Je ne crois peut-être pas en Dieu mais cette musique ne me laisse pas indifférent ; c’est la musique de l’âme ». Tout le monde se reconnait dans cette déclaration :

« L’essentiel même du Gospel est la recherche d’un monde meilleur ; cette musique est née du cœur des individus asservis à qui l’on refusa longtemps le statut même d’Etres Humains.
Le Gospel est tout sauf une musique contemplative ; il garantit à son auditeur une intense émotion, une véritable plongée dans les profondeurs de l’être, et par là même une prise de conscience de son moi le plus profond, ce qui ne peut être qu’une expérience des plus enrichissantes. »
Le Gospel n’est pas seulement un style musical ; il est également un moyen par lequel les Noirs Américains ont réussi à affirmer leur identité, leur union, et leur culture tout en créant une forme artistique originale.

, le Gospel est une musique qui rassemble les personnes de toute origine, de toute nation, de toute religion, de tout niveau social ……

Le Gospel a cette force d’avoir uni par le métissage des cultures des personnes d’origine et de cultures différentes.